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L’étude BISTIM : un essai contrôlé randomisé comparant la double stimulation ovarienne (duostim) à deux stimulations ovariennes conventionnelles chez des répondeuses ovariennes faibles subissant une FIV.

Le nombre total d’ovocytes récupérés avec la double stimulation ovarienne dans le même cycle (duostim) est-il plus élevé qu’avec deux cycles antagonistes consécutifs chez les mauvaises répondeuses ?

Réponse sommaire
D’après le nombre d’ovocytes totaux et matures récupérés chez les femmes ayant une faible réponse ovarienne (ROP), il n’y a aucun avantage de duostim par rapport à deux cycles antagonistes consécutifs.

Ce que l’on sait déjà
Des études récentes ont montré la possibilité d’obtenir des ovocytes de qualité équivalente à partir de la phase folliculaire et de la phase lutéale, et un nombre d’ovocytes plus élevé en un cycle lors de l’utilisation de duostim. Si, au cours de la stimulation folliculaire, des follicules plus petits sont sensibilisés et recrutés, cela peut augmenter le nombre de follicules sélectionnés lors de la stimulation consécutive de la phase lutéale, comme le montrent les essais contrôlés non randomisés (ECR). Cela pourrait être particulièrement pertinent pour les femmes atteintes de ROP.

Conception, taille, durée de l’étude
Il s’agit d’un ECR multicentrique, ouvert, réalisé dans quatre centres de FIV de septembre 2018 à mars 2021. Le critère de jugement principal était le nombre d’ovocytes récupérés au cours des deux cycles. L’objectif principal était de démontrer chez les femmes atteintes de ROP que deux stimulations ovariennes au cours d’un même cycle (une première en phase folliculaire, suivie d’une seconde en phase lutéale) conduisaient à la récupération de 1,5 (2) ovocytes de plus que le nombre cumulé d’ovocytes. ovocytes issus de deux stimulations conventionnelles consécutives avec un protocole antagoniste. Dans une hypothèse de supériorité, avec une puissance de 0,8, un risque alpha de 0,05 et un taux d’annulation de 35 %, il fallait 44 patients dans chaque groupe. Les patients ont été randomisés par répartition informatique.

Auteurs : N Massin, Moi Abdennebi, G Porcu-Buisson, N Chevalier, E. Descat, C Piétin Vialle, S Goro, M Brussieux, M Pinto, M Pasquier, H Bry-Gauillard