Une chimiothérapie agressive peut entraîner une insuffisance ovarienne prématurée et une perte de fertilité chez les femmes et les enfants. La cryoconservation des embryons est une procédure clinique établie de préservation de la fertilité, mais qui présente plusieurs limites. D’autres options sont disponibles. La cryoconservation des tissus du cortex ovarien doit être proposée en cas de traitement hautement gonadotoxique. Cela ne nécessite pas de puberté ni de retard dans le début de la chimiothérapie. Les premières naissances en France après greffe orthotopique de tissu ovarien décongelé ont été récemment décrites avec un procédé prometteur. La cryoconservation des ovocytes est disponible pour les femmes sans partenaire mais l’expérience est limitée. Le traitement par agonistes de la gonadolibérine (GnRH) comme protecteurs ovariens semble intéressant. La croissance et la maturation folliculaires in vitro sont encore expérimentales.
Auteurs : Tristan Gauthier, Pascal Piver, Lise-Marie Durand, Lorène Donadel, Jean-Christophe Pech, Christophe Roux, Yves Aubard